Histoire et évènements à travers le temps
Il y avait autrefois en ce lieu, une forteresse féodale qui fut assiégée en 1358 par le duc de Luxembourg.
Les troupes firent un dégât horrible dans tout le pays.
Longtemps après, Louis, cardinal de Bar, évèque de Verdun, chassa du château de Mangiennes une troupe de bandits,
qui s'en étaient emparé,
et qui en avaient fait un repaire où ils transportaient le fruit de leurs dévastations.
Cette forteresse fut démolie en 1418.
En 1463, l'évêque de Verdun et le duc René s'associèrent pour l'exploitation de mines d'or, d'argent, de cuivre et de plomb,
que l'on croyait exister sur le territoire de Mangiennes. Si cette industrie reçut un commencement d'exécution,
elle ne dut pas tarder à être abandonnée.
Plus tard une tentative analogue eut lieu sans succès pour l'exploitation du minerai de fer.
Le château-fort de Mangiennes, qui appartenait aux évêques de Verdun, fut pris en 1634 par les bandes qui ravageaient alors nos provinces.
Reconquis par les troupes de l'évèque, il retomba en 1639 au pouvoir des Impériaux commandés par Piccolomini.
Dans la relation de son voyage en Lorraine (1656), Charles Colbert dit :
«II y a, au bourg de Mangiennes, un petit château un peu ancien où le prévôt se retire.
Il ne vaut guère que pour se garantir d'un coup de main.»
Il reste, dans le voisinage de la mairie, de faibles traces de l'ancienne forteresse féodale dans laquelle on aurait frappé monnaie,
selon l'opinion de certains numismates.
Durant l'époque moderne, Mangiennes était le chef-lieu d'une prévôté de laquelle dépendaient quinze localités.
Cette prévôté fut réunie à celle de Marville en 1751.
Aujourd'hui, on voit au milieu du village, un assez beau château de construction moderne avec parc.
Eglise (L'ancienne église avait été reconstruite en 1724 ; la tour et le clocher dataient de 1157).
Construite en 1854. Style moderne.
Mangiennes, cédé par le roi Lothaire à l'évèque Hatton, vers 855, fut donné par l'évèque Vicfrid à l'abbaye de Saint-Paul en 973.
C'était alors une église-mère formant une sorte de petite abbaye : Ecclesiam in Moeganis quam etiam abbatiam vocant.
Dans l'ancienne église paroissiale, il y avait :
1° Chapelle de N.-D. du Mont-Carmel, érigée avant 1733
2° Chapelle, avec confrérie de Saint-Sébastien, établie en 1736
3° Chapelle dite des Trépassés.
Le château fort de Mangiennes, qui appartenait aux évèques de Verdun, avait une chapelle sous le vocable de Saint Remi.
En 1634, ce château fut pris et occupé par les bandes qui ravageaient alors la Lorraine et principalement le Verdunois.
Reconquis par les troupes de l'évèque, il retomba en 1639 au pouvoir des Impériaux.
Ceux-ci saccagèrent le village, de telle sorte que, de 1640 à 1662, Mangiennes resta inhabité.
En 1686, le capitaine Schelandre, gouverneur protestant de Jametz, emporta par surprise le château de Mangiennes
et le ruina définitivement.
Sur la route de Mangiennes, chapelle rurale, « érigée,en 1719. sous l'invocation de N.-D. de la Miséricorde et du glorieux Saint Hubert,
par M. Jacquemin, curé de Mangiennes et de Villers, son annexe. »
L'église paroissiale possède :
1° une parcelle de la Vraie Croix
2° une relique de son patron Saint Remi, donnée parle R. P. Jeanroy,
avec lettres authentiques du cardinal archevêque de Malines, en date du 25 Février 1890.